Quand j’écris, je n’ai pas besoin d’écrire des choses personnelles. Je peux me mettre dans la peau de quelqu’un d’autre et m’imaginer une personne qui n’a rien à voir avec moi. C’est un moyen de me sentir libre, de m’affranchir de la bien pensance, d’être transgressive, de faire marcher mon imagination.
Quand j’écris, les mots viennent tout seuls, je les laisse venir et ma main est juste là pour les transcrire sur le papier. Je ne réfléchis pas à ce qui sort, si c’est bien ou mauvais. Je suis dans la sincérité du moment. Je ne cherche pas à plaire à quiconque même pas à moi-même. Je ne cherche pas à faire joli.
Quand j’écris, ce qui me plaît, c’est créer, être inventive. J’aime me laisser surprendre et découvrir où les mots m’amènent. Je n’ai aucune idée à l’avance, l’histoire, le texte se construisent au fur et à mesure, je ne connais la fin que lorsque je l’écris.
Quand j’écris, si je me hasarde à la poésie, c’est à ma manière, je n’y connais rien alors je m’en fiche des pieds, des vers, je cherche juste des mots qui pourraient aller ensemble.
Quand j’écris, j’aime l’instantanéité. Je ne reprends jamais mes textes. C’est du brut. Je n’y reviens pas.
Quand j’écris, je peux être gaie et écrire un texte très sombre et à l’inverse, être triste et écrire un texte léger. Ce que j’écris est indépendant de mon humeur mais quand j’écris, cela peut modifier mon humeur.
Et si je partage mon texte avec d’autres, si cela leur parle tant mieux et sinon, tant pis !
Delphine