Ce samedi 24 juin, l’atelier d’écriture se déroule en 2 temps, il y a d’abord l’atelier d’écriture animé par Céline qui se passe devant l’Abbaye de l’Epau. Les participants s’appliquent à rédiger un texte qui peut parler de tout, mais doit respecter une contrainte, comme par exemple, comprendre une liste de mots imposés. Plus tard, on doit répondre à la question « Qui a inventé la majuscule ? »
Puis Martine, fidèle participante à l’atelier d’écriture, nous reçoit chez elle à Changé. Son salon est transformé en salle de spectacle et nous assistons à » Textes et Cordes » : Martine lit à haute voix des textes ( tous composés dans le cadre de l’atelier d’écriture de Céline.) Elle est accompagnée de 2 musiciens Jeanne qui joue du luth, de la guitare renaissance, et de la guitare classique, et de Philippe à la guitare classique. Toujours dans l’émotion, mais jamais dans le pathos, les textes de Martine font sourire ou émeuvent. L’optimisme, le besoin de rencontrer l’autre, l’attachement à la nature, la recherche de la sérénité sont les thèmes les plus récurrents des textes choisis.
Dans un des textes les plus touchants, » Les petits hommes », Martine évoque ce qu’endurent certaines populations d’Afrique. Et sur ces mots, il y a comme posé un blues noir américain qui dans ce contexte ne peut que faire référence à l’esclavage, présent ici comme une parallèle à la pauvreté et à la précarité des personnes évoquées dans le texte. Dans le même esprit il y a ces textes contemplatifs très actuels mais posés sur une mélodie à consonances renaissance qui créent un climat où se mêlent l’hier et l’aujourd’hui.
Les musiques qui accompagnent les textes ne sont jamais choisies au hasard et construisent au fil des textes un curieux dialogue entre le fond et la forme, les deux modes d’expression interfèrent l’un sur l’autre, et s’enrichissent plus qu’ils ne se complètent. Les textes sont rythmés et les mélodies parlantes, si bien qu’à terme, on ne sait plus qui de la musique et qui des mots assurent la rhétorique ou marquent le tempo.
Au final Martine insiste bien sur le rôle qu’a tenu l’atelier d’écriture animé par Céline pour éveiller la créativité, et redire comment les contraintes imposées par les exercices favorisent l’expression, parce qu’elles nous forcent à prendre d’autres chemins pour dire ce que l’on veut dire. Merci Martine pour l’accueil – pour le spectacle…. et aussi pour la Sangria.
Thierry
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Des sensations, des idées
Qui ne tiennent t’en haleine
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De leurs courbes et de leurs images.
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